Différences

Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.

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Prochaine révision
Révision précédente
tutoriel:script_shell [Le 07/10/2019, 12:43]
BugFollower [La commande test]
tutoriel:script_shell [Le 29/02/2024, 12:55] (Version actuelle)
Amiralgaby ancienne révision (Le 11/09/2022, 12:20) restaurée
Ligne 1: Ligne 1:
 +{{tag>​programmation script shell console tutoriel}}
 +
 +----
 +
 +====== Introduction aux scripts shell ======
 +
 +Un script shell permet d'​automatiser une série d'​opérations. Il se présente sous la forme d'un fichier contenant une ou plusieurs commandes qui  seront exécutées de manière séquentielle.
 +<code bash>
 +#!/bin/bash
 +# This script will take an animated GIF and delete every other frame
 +# Accepts two parameters: input file and output file
 +# Usage: ./<​scriptfilename>​ input.gif output.gif
 +
 +# Make a copy of the file
 +cp "​$1"​ "​$2"​
 +
 +# Get the number of frames
 +numframes=$(gifsicle --info "​$1"​ \
 +              | grep --perl-regexp --only-matching '\d+ images'​ \
 +              | grep --perl-regexp --only-matching '​\d+'​)
 +
 +# Deletion
 +let i=0
 +while test $i -lt $numframes
 +do
 +    rem=$(( $i % 2 ))
 +
 +    if test $rem -eq 0
 +    then
 +        gifsicle "​$2"​ --delete "#"​$(($i/​2)) -o "​$2"​
 +    fi
 +
 +    let i=i+1 
 +done
 +</​code>​
 +
 +=====Pour faire qu'un script soit exécutable =====
 +==== Méthode graphique ====
 +
 +Votre script est un simple fichier texte, par défaut il s'​ouvre donc avec l'​éditeur de texte défini par défaut (ex : [[:​gedit|Gedit]] dans une session Unity ou Gnome).\\
 +Pour qu'il soit autorisé à se lancer en tant que programme, il faut modifier ses propriétés.
 +Pour cela faites un clic droit sur son icône, et dans l'​onglet "​Permissions"​ des "​Propriétés",​ cocher la case //"​autoriser l'​exécution du fichier comme un programme"//​.
 +
 +Par la suite, un double-clic sur l’icône vous laissera le choix entre afficher le fichier (dans un éditeur de texte) et le lancer (directement ou dans un terminal pour voir d'​éventuels messages d'​erreurs)
 +
 +Par ailleurs [[:​nautilus|Nautilus]] ne propose pas de lancer le script par simple clic avec les réglages de bases. Il faut aller dans **Menu→ Édition → Préférences → Onglet comportement → fichier texte et exécutable** et cocher pour fichiers exécutables **Demander à chaque fois**.
 +
 +=== Problème connu ===
 + 
 +Sous [[:​Lubuntu]],​ si cette méthode ne fonctionne pas, vous devez d'​abord effectuer l'​opération suivante :\\
 +  - Dans le menu principal, allez sur //Outils système// et faites un //clic droit -> Propriétés//​ sur le raccourci vers le terminal. Notez le contenu du champ //​Commande//​ et annulez.
 +  - Ouvrez votre gestionnaire de fichier [[:​pcmanfm|PCManFM]] et allez dans le menu supérieur sur //éditer -> Préférences//​ puis dans la fenêtre qui s'​ouvre sélectionnez //​Avancé//​.
 +  - Remplacez le contenu du champ //Terminal emulator// par le contenu du champ //​Commande//​ que vous avez pris soin de noter à la première étape.
 +  - Vous pouvez ensuite suivre la méthode graphique indiquée ci-dessus pour exécuter vos scripts shell.
 +
 +==== Méthode dans un terminal ====
 +
 +Il suffit de se placer dans le dossier où est le script, et de lancer : <code bash>​bash nom_du_script</​code>​
 +mais pas toujours bash ( dépend du langage du script )
 +
 +ou si vous voulez l'​exécuter par son  nom , il faut le rendre exécutable avec ''​chmod''​. Pour ceci tapez la commande qui suit : <code bash>​chmod +x nom_du_script</​code>​
 +
 +Puis vous pouvez exécuter le script en faisant : <code bash>​./​nom_du_script</​code>​
 +mais pourquoi le ./ ?
 +
 +=== Le chemin ./ ===
 +
 +Il peut être intéressant d'​ajouter un répertoire au "​PATH"​ pour pouvoir exécuter ses scripts sans avoir à se placer dans le bon dossier.
 +Je m'​explique,​ quand vous tapez une commande ("​ls"​ par exemple), le shell regarde dans le PATH qui lui indique où chercher le code de la commande.
 +
 +Pour voir à quoi ressemble votre PATH, tapez dans votre console:
 +  echo $PATH
 +
 +Cette commande chez moi donnait initialement :
 +  /​usr/​local/​bin:/​usr/​bin:/​bin:/​usr/​bin/​X11:/​usr/​games
 +
 +C'est à dire que le shell va aller voir si la définition de la commande tapée ("​ls"​ pour continuer sur le même exemple) se trouve dans **/​usr/​local/​bin** puis dans **/​usr/​bin**... jusqu'​à ce qu'il la trouve.
 +
 +Ajouter un répertoire au PATH peut donc être très pratique. Par convention, ce répertoire s'​appelle **bin** et se place dans votre répertoire personnel. Si votre répertoire personnel est /home/toto, ce répertoire sera donc **/​home/​toto/​bin**.
 +Pour pouvoir utiliser vos scripts en tapant directement leur nom (sans le "​./"​) depuis n'​importe quel répertoire de votre ordinateur, il vous suffit d'​indiquer au shell de chercher aussi dans ce nouveau dossier en l'​ajoutant au PATH.
 +Pour ceci, il suffit de faire :
 +  export PATH=$PATH:​$HOME/​bin
 +
 +La commande
 +  echo $PATH
 +retourne maintenant
 +  /​usr/​local/​bin:/​usr/​bin:/​bin:/​usr/​bin/​X11:/​usr/​games:/​home/​toto/​bin
 +
 +et je peux lancer le script appelé "​monScript"​ situé dans "/​home/​toto/​bin"​ en tapant directement :  monScript
 +
 +<note tip>​Cette procédure est pour une modification temporaire du PATH et qui sera donc effacée à la fin de la session. Pour rendre la modification permanente, ajouter la commande dans le fichier texte caché .bashrc se trouvant dans votre dossier personnel ainsi que dans le dossier /​root.</​note>​
 +
 +<note important>​Dans les dernières versions de ubuntu (12.04 +) si le dossier $HOME/bin existe il est automatiquement ajouté au PATH. La commande est incluse dans le fichier ~/.profile lancé lors de toutes sessions (graphique ou console).</​note>​
 +
 +=== Les différents types de shells ===
 +
 +Comme vous avez sûrement dû l'​entendre,​ il existe différents types de shells ou en bon français, interpréteurs de commandes :
 +
 +  * [[wpfr>​Debian_Almquist_shell|dash]] (//Debian Almquist shell//) : shell plus léger que bash, installé par défaut sur Ubuntu ;
 +  * [[:bash]] (//Bourne Again SHell//) : conçu par le projet GNU, shell linux ; le shell par défaut sur Ubuntu ;
 +  * rbash : un shell restreint basé sur bash. Il existe de nombreuses variantes de bash ;
 +  * csh, tcsh : shells C, créés par Bill Joy de Berkeley ;
 +  * zsh, shell C écrit par Paul Falstad ;
 +  * ksh (<=> ksh88 sur Solaris et équivaut à ksh93 sur les autres UNIX/Linux cf.[[http://​en.wikipedia.org/​wiki/​Korn_shell#​History|Korn shell History]]): shells korn écrits par David Korn, pdksh (Public Domain Korn Shell <=> ksh88) ;
 +  * rc : shell C, lui aussi conçu par le projet GNU ;
 +  * tclsh : shell utilisant Tcl ;
 +  * wish : shell utilisant Tk .
 +
 +Il existe bien entendu beaucoup d'​autres types de shells.\\ Pour savoir quel type de shell est présent sur une machine, aller dans un terminal et taper la commande **ps**.
 +
 +La commande **sh** est en fait un lien symbolique vers l'​interpréteur de commandes par défaut : **/​bin/​dash**.
 +
 +===== Les variables =====
 +Il faut savoir que en bash les variables sont toutes des chaînes de caractères.\\
 +Cela dépendra de son USAGE, pour une opération arithmétique prochaine voir : let ma_variable sinon pour conserver une valeur :
 +il suffit de lui donner un nom et une valeur avec l'​affectation égale :
 +<code bash>
 +ma_variable=unmot
 +</​code>​
 +Ici  la valeur est affectée à la variable ma_variable .\\
 +Attention: pas d'​espace ni avant ni après le signe "​="​ .\\
 +Autre exemple avec une commande avec arguments :
 +<code bash>​nbre_lignes=$(wc -l < fichier.ext)</​code>​
 +//​nbre_lignes//​ contiendra le nombre de lignes contenu dans //​fichier.ext//​ .
 +
 +Pour voir le contenu d'une variable, on utilisera echo (par exemple) :
 +<code bash>​echo $ma_variable</​code>​
 +renverra : unmot .
 +
 +Pour gérer les espaces et autres caractères spéciaux du shell, on utilisera les guillemets ou bien une notation avec des apostrophes :
 +<code bash>​echo $ma_variable</​code>​
 +<code bash>​echo "​$ma_variable"</​code>​
 +<code bash>​echo ${ma_variable}</​code>​
 +<code bash>​echo "​${ma_variable}"</​code>​
 +renverront toutes la même réponse : unmot .
 +
 +Et avec des chemins de répertoires :
 +<code bash>
 +chemin_de_base="/​home/​username/​un repertoire avec espaces"​
 +chemin_complet="​$chemin_de_base/​repertoire"​
 +</​code>​
 +<note important>​Comme on le voit ci-dessus si on met une chaîne de caractères avec des espaces entre guillemets, la variable la prend bien mais attention à l'​utiliser aussi avec des guillemets… <code bash>​rsync -av "​$chemin_complet"​ …</​code>​sinon les espaces reprennent leurs rôles de séparateur!</​note>​
 +Des variables système permettent d'​accélérer la saisie et la compréhension.
 +Pour voir les variables d'​environnement de votre système tapez simplement :
 +<code bash>​env</​code>​
 +
 +Quelques variables d'​environnement à connaître :
 +HOME, USER, PATH, IFS,...
 +
 +Pour appeler ou voir une variable, par exemple HOME, il suffit de mettre un $ devant, par exemple :
 +<code bash>​echo $HOME</​code>​
 +
 +Ce petit code va afficher la variable HOME à l'​écran.
 +
 +Il existe des variables un peu spéciales :
 +^Nom^fonction^
 +|$*| contient tous les arguments passés à la fonction|
 +|$#| contient le nombre d'​arguments|
 +|$?| contient le code de retour de la dernière opération|
 +|$0| contient le nom du script|
 +|$n| contient l'​argument n, n étant un nombre|
 +|$!| contient le PID de la dernière commande lancée|
 +
 +Exemple : créer le fichier arg.sh avec le contenu qui suit :
 +<code bash>
 +#!/bin/bash
 +echo "​Nombre d'​arguments ... :  "$#
 +echo "Les arguments sont ... :  "$*
 +echo "Le second argument est :  "$2
 +
 +echo "Et le code de retour du dernier echo est :  "$?
 +</​code>​
 +Lancez ce script avec un ou plusieurs arguments et vous aurez :
 +<code bash>
 +./arg.sh 1 2 3
 +Nombre d'​arguments ... :  3
 +Les arguments sont ... :  1 2 3
 +Le second argument est :  2
 +Et le code de retour du dernier echo est :  0
 +</​code>​
 +
 +Exemple: un sleep interactif pour illustrer $! (Cf. [[:​tutoriel:​script_shell#​les_fonctions|les fonctions]]).\\ ​
 +Pour déclarer un tableau, plusieurs méthodes :
 +première méthode (compatible bash, zsh, et ksh93 mais pas ksh88, ni avec dash, qui est lancé par "​sh"​) :
 +<code bash>​tab=("​John Smith" "Jane Doe"​)</​code>​
 +
 +ou bien :
 +<code bash>
 +tab[0]='​John Smith'
 +tab[1]='​Jane Doe'
 +</​code>​
 +
 +Pour compter le nombre d'​éléments du tableau :
 +<code bash>
 +len=${#​tab[*]} ou echo ${#tab[@]}
 +</​code>​
 +
 +Pour afficher un élément :
 +<code bash>
 +echo ${tab[1]}
 +</​code>​
 +
 +Pour afficher tous les éléments :
 +<code bash>​echo ${tab[@]}</​code>​
 +ou bien (en bash ou en ksh93 mais pas en ksh88) :
 +<code bash>for i in ${!tab[@]}; do echo ${tab[i]}; done</​code>​
 +ou encore ( C style ) :
 +<code bash>for (( i=0; i < ${#tab[@]}; i++ )); do echo ${tab[i]}; done</​code>​
 +
 +
 +NB : toutes les variables sont des tableaux. Par défaut, c'est le premier élément qui est appelé :
 +<code bash>​echo ${tab[0]}</​code>​
 +et :
 +<code bash>​echo ${tab}</​code>​
 +renverront la même réponse.
 +
 +NB2 : les tableaux sont séparés par un séparateur défini : l'IFS.
 +Par défaut l'IFS est composé des trois caractères : $' \t\n' soit espace, tabulation, saut de ligne.
 +Il peut être forcé sur un autre caractère.
 +<code bash>​IFS=$SEPARATEUR</​code>​
 +$SEPARATEUR pourra être :
 +  * une lettre (pe : n, i,...)
 +  * une ponctuation (pe : ',',​ '​.',​ '​-'​...)
 +  * un caractère spécial : ($'​\t'​ : tabulation, $'​\n'​ : saut de ligne,...)
 +
 +==== Les arguments en ligne de commande ====
 +
 +Pour passer des arguments en ligne de commande c'est encore une fois très simple. Chaque argument est numéroté et ensuite on l'​appelle par son numéro :
 +
 +   ​./​test.sh powa noplay
 +
 +Voici notre test.sh
 +<code bash>
 +#!/bin/sh
 +echo $3
 +echo $2
 +</​code>​
 +
 +Notez que $0 est le nom du fichier.
 +
 +''​shift''​ est une commande très pratique lorsque vous traitez des arguments en ligne de commande. Elle permet de faire "​défiler"​ les arguments ($0, $1, $2, …). C'est à dire que le contenu de $1 passe dans $0, celui de $2 dans $1 et ainsi de suite. Il est tout à fait possible de traiter les arguments avec ''​for i in $*; do''​ mais lorsque vous aurez des options du style ''​–title "​mon_titre"''​ il sera très laborieux de récupérer la valeur ''"​mon_titre"''​.
 +
 +Voici un exemple de script où vous devez vous souvenir de ce que vous avez écrit (un petit jeu de mémoire, quoi) :
 + <​code bash>
 +#!/bin/sh
 +clear # Un peu facile si la commande reste au dessus :-)
 +until [ $# = 0 ]
 +do
 +  echo -n "Taper l'​option suivante : "
 +  read Reslt
 +  if [ "​$Reslt"​ = "​$1"​ ]; then
 +    echo "Bien joué !"
 +  else
 +    echo "Non mais quand même !!! C'​ÉTAIT $1 ET NON PAS $Reslt PETIT FRIPON !!!"
 +    sleep 3 # Juste pour le fun du script qui rage ;-p
 +    echo "Donc je te bannis de ubuntu-fr.org ! Et toc !! Tu ne peux rien contre moi !!!"
 +    exit 1
 +  fi
 +  shift # On défile
 +done
 +echo "Vous avez réussi !"
 +</​code>​
 +
 +==== L'​arithmétique ====
 +<code bash>(( variable = 2 + $autre_var * 5 ))</​code>​
 +Exemple: besoin de définir des plages de valeurs (1 à 500 puis 501 à 1000 puis 1001 à 1500…)
 +<code bash>
 +id_per_step = 500
 +for (( i=0; i<8; i++ )); do
 + (( min_step_id = 1 + $i * $id_per_step ))
 + (( max_step_id = (( $i + 1 )) * $id_per_step ))
 + echo "​$min_step_id to $max_step_id "
 +done
 +</​code>​
 +
 +===== Vocabulaire =====
 ==== La commande test ==== ==== La commande test ====
  
Ligne 91: Ligne 367:
  
 La seule chose qui prête à confusion est que l'on vérifie seulement si le fichier « file » est dans le répertoire où le script a été exécuté. La seule chose qui prête à confusion est que l'on vérifie seulement si le fichier « file » est dans le répertoire où le script a été exécuté.
 +
 +==== La structure : `if` ====
 +
 +Avant de commencer à faire des scripts de 1000 lignes, il serait intéressant
 +de voir comment se servir des variables, et des instructions ''​if'',​ ''​then'',​ ''​elif'',​ ''​else'',​ ''​fi''​. Cela permet par exemple de faire réagir le script de manière différente,​ selon la réponse de l'​utilisateur à une question.
 +
 +En bash, les variables ne se déclarent généralement pas avant leur utilisation,​ on les utilise directement et elles sont créées lors de sa première mise en œuvre.
 +
 +Pour pouvoir voir la valeur d'une variable il faut faire précéder son nom du caractère « $ ».
 +
 +<code bash>
 +#!/bin/sh
 +echo -n "​Voulez-vous voir la liste des fichiers Y/N : "
 +read ouinon
 +if [ "​$ouinon"​ = "​y"​ ] || [ "​$ouinon"​ = "​Y"​ ]; then
 +    echo "Liste des fichiers :"
 +    ls -la
 +elif [ "​$ouinon"​ = "​n"​ ] || [ "​$ouinon"​ = "​N"​ ]; then
 +    echo "Ok, bye! "
 +else
 +    echo "Il faut taper Y ou N!! Pas $ouinon"​
 +fi
 +</​code>​
 +
 +=== Explication ===
 +
 +Ce script peut paraître simple à première vue mais certaines
 +choses prêtent à confusion et ont besoin d'​être expliquées en détail.
 +
 +Tout abord, le ''​`echo -n`''​ permet de laisser le curseur sur la même ligne, ce
 +qui permet à l'​utilisateur de taper la réponse après la question (question
 +d'​esthétique).
 +
 +L'​instruction ''​`read`''​ permet d'​affecter une valeur ou un caractère à une variable quelconque, en la demandant à l'​utilisateur.
 +
 +<​note>​En bash, la variable est considérée comme une chaîne même si celle-ci contient une valeur numérique, et les majuscules sont considérées différentes des minuscules, $M ≠ $m.</​note>​
 +
 +Ensuite vient l'​instruction conditionnelle `if`. Elle est suivie d'un « [ »
 +pour délimiter la condition. La condition doit bien être séparée des crochets par un espace ! Attention, la variable est mise entre guillemets
 +car dans le cas où la variable est vide, le shell ne retourne pas d'​erreur,​ mais en cas contraire, l'​erreur produite ressemble à :
 +
 +  [: =: unaryoperator expected
 +
 +L'​opérateur ''​`||`''​ signifie exécuter la commande suivante si la commande précédente n'a pas renvoyé 0. Il existe aussi l'​opérateur ''&&''​ qui exécute la commande suivante si la commande précédente a renvoyé 0, et enfin '';''​ qui exécute l'​opération suivante dans tous les cas.
 +
 +Exemple :
 +créer le répertoire toto s'il n' existe pas
 +<code bash>
 +[ ! -d /tmp/toto ] && mkdir /tmp/toto
 +[ -d /tmp/toto ] || mkdir /tmp/toto
 +test ! -d /tmp/toto && mkdir  /tmp/toto
 +rm -rf /​tmp/​toto;​mkdir /tmp/toto
 +</​code>​
 +
 +Les « { » servent à bien délimiter le bloc d'​instructions suivant le ''​`then`'',​ est une commande et donc si elle est sur la même ligne que le ''​`if`''​ les deux commandes doivent être séparées par un ''​`;​`''​
 +
 +Ensuite, ''​`elif`''​ sert à exécuter une autre série d'​instructions,​ si la condition décrite par ''​`if`''​ n'est pas respectée, et si celle fournie après ce ''​`elif`''​ l'est.
 +
 +Enfin, ''​`else`''​ sert à exécuter un bloc si les conditions précédentes ne sont pas respectées (ah les jeunes, ils respectent plus rien de nos jours :-)).
 +
 +''​`fi`''​ indique la fin de notre bloc d'​instructions ''​`if`''​. Cela permet de voir où se termine la portion de code soumise à une condition.
 +
 +Quelques petites commandes pratiques :
 +
 +  sh -n nom_du_fichier
 +ou
 +  bash -x chemin_du_fichier
 +
 +Cette commande vérifie la syntaxe de toutes les commandes du script, pratique quand on débute et pour les codes volumineux.
 +
 +  sh -u nom_du_fichier
 +
 +Celle-ci sert à montrer les variables qui n'ont pas été utilisées pendant l'​exécution du programme.
 +
 +Voici le tableau des opérateurs de comparaison,​ ceux-ci peuvent s'​avérer utiles pour diverses raisons, nous verrons un peu plus loin un exemple.
 +<code bash>
 +$A = $B # Vérifie si les deux chaînes sont égales.
 +
 +$A != $B # Vérifie si les deux chaînes sont différentes.
 +
 +-z $A # Vérifie si A n'​existe pas (ne contient pas de chaîne).
 +
 +-n $A # Vérifie si A existe (contient une chaîne).
 +</​code>​
 +
 +==== Les structures while et until ====
 +
 +La commande ''​while''​ exécute ce qu'il y a dans son bloc__ tant que__ la condition
 +est respectée :
 +
 +<code bash>
 +#!/bin/sh
 +  ​
 +cmpt=1
 +cm=3
 +echo -n "Mot de passe : "
 +read mdp
 + 
 +while [ "​$mdp"​ != "​ubuntu"​ ] && [ "​$cmpt"​ != 4 ]
 +do
 +     echo -n "​Mauvais mot de passe, plus que "​$cm"​ chance(s): "
 +     read mdp
 +     ​cmpt=$(($cmpt+1))
 +     ​cm=$(($cm-1))
 +done
 +echo "Non mais, le brute-force est interdit en France !!"
 +</​code>​
 +
 +On retrouve des choses déjà abordées avec `if`.
 +Le `&&​` sert à symboliser un "​et",​ cela implique que deux conditions sont
 +à respecter. Le `do` sert à exécuter ce qui suit si la condition est respectée.
 +Si elle ne l'est pas, cela saute tout le bloc (jusqu'​à `done`).
 +Vous allez dire :
 +<note help>​Mais qu'​est-ce que c'est ce truc avec cette syntaxe bizarre au milieu ?</​note>​
 +Cette partie du code sert tout simplement à réaliser
 +une opération arithmétique. A chaque passage,
 +'cmpt = cmpt+1'​ et 'cm = cm-1'.
 +
 +`while` permet de faire exécuter la portion de code un nombre indéterminé de fois.
 +La commande `until` fait la même chose que la commande `while` mais en inversant.
 +C'​est-à-dire qu'​elle exécute le bloc jusqu'​à ce que la condition soit vraie, donc elle
 +s'​emploie exactement comme la commande `while`.
 +
 +Par exemple, si on a besoin d'​attendre le démarrage de notre window manager pour exécuter des commandes dans notre Xsession il sera plus intéressant d'​utiliser le `until`:
 +<code bash>
 +#!/bin/sh
 +until pidof wmaker ​
 +do
 +  sleep 1
 +done
 +xmessage "​Session loaded"​ -buttons "​Continue":​0,"​That all":​1;​
 +[ $? -eq 0 ] && xmessage "Load more..."​
 +</​code>​
 +Mais on aurait pu aussi faire:
 +<code bash>
 +#!/bin/sh
 +while [ -z $(pidof wmaker) ]
 +do
 + sleep 1
 +done 
 +#(...)
 +</​code>​
 +
 +==== La structure case ====
 +
 +Regardons la syntaxe de cette commande, qui n'est pas une des plus simples :
 +<code bash>
 +case variable in
 +    modèle [ | modèle] ...) instructions;;​
 +    modèle [ | modèle] ...) instructions;;​
 +      ...
 +esac
 +</​code>​
 +
 +Cela peut paraître complexe mais on s'y habitue quand on l'​utilise.
 +>Mais à quoi sert cette commande ?
 +Elle sert à comparer le contenu d'une variable à des modèles différents. Les ;; sont indipensables car il est possible de placer plusieurs instructions entre un modèle et le
 +suivant. Les ;; servent donc à identifier clairement la fin d'une instruction et
 +le début du modèle suivant.
 +
 +Exemple :
 +<code bash>
 +#!/bin/sh
 +  ​
 +echo -n "​Êtes-vous fatigué ? "
 +read on
 +  ​
 +case "​$on"​ in
 +    oui | o | O | Oui | OUI ) echo "Allez faire du café !";;
 +    non | n | N | Non | NON ) echo "​Programmez !";;
 +    * ) echo "Ah bon ?";;
 +esac
 +</​code>​
 +
 +La seule chose qui mérite vraiment d'​être expliquée est sans doute `* )`.
 +Cela indique tout simplement l'​action à exécuter si la réponse donnée n'est aucune de celles données précédemment.
 +
 +Il existe aussi plusieurs structures pour les modèles, telles que :
 +<code bash>
 +case "​$truc....."​ in
 +    [nN] *) echo "​Blablabla...";;​
 +    n* | N* ) echo "​Bla....";;​
 +</​code>​
 +
 +Et plein d'​autres encore...
 +
 +=== On mélange tout ça ===
 +
 +Pour vous donner une idée précise de ce que peuvent réaliser toutes ces instructions,​
 +voici un petit script censé refaire un prompt avec quelques commandes basiques :
 +
 +<code bash>
 +#!/bin/bash
 +  ​
 +clear
 +echo 
 +echo "####################​ Script ############################"​
 +echo 
 +echo "#############################"​
 +echo -n "​LOGIN:​ "
 +read login
 +echo -n "​Hôte:​ "
 +read hote
 +echo "#############################"​
 +echo
 +echo "### Pour l'aide tapez help ###"
 +echo 
 +while [ 1 ]; do                                 # permet une boucle infinie
 +echo -n ""​$login"​@"​$hote"​$ " ​                   # qui s'​arrête avec break
 +read reps
 +
 +case $reps in
 +  help | hlp )
 +     echo "À propos de TS --> about"
 +     echo "ls --> liste les fichiers"​
 +     echo "rm --> détruit un fichier (guidé)"​
 +     echo "rmd --> efface un dossier (guidé)"​
 +     echo "noyau --> version du noyau Linux"
 +     echo "​connect --> savoir qui s'est connecté dernièrement";;​
 +  ls )
 +     ls -la;;
 +  rm )
 +     echo -n "Quel fichier voulez-vous effacer : "
 +     read eff
 +     rm -f $eff;;
 +  rmd | rmdir )
 +     echo -n "Quel répertoire voulez-vous effacer : "
 +     read eff
 +     rm -r $eff;;
 +  noyau | "uname -r" )
 +     uname -r;;
 +  connect )
 +     ​last;;​
 +  about | --v | vers )
 +     echo "​Script simple pour l'​initiation aux scripts shell";;​
 +  quit | "​exit"​ )
 +     echo Au revoir!!
 +     ​break;;​
 +  * )
 +    echo "​Commande inconnue";;​
 +esac
 +done
 +</​code>​
 +
 +=== Remarque ===
 +
 +Comme vous l'avez remarqué, l'​indentation a une place importante dans
 +ce programme. En effet, celui-ci est plus lisible et cela évite aussi de faire
 +des erreurs. C'est pourquoi il est préférable de bien structurer le code que vous
 +écrivez.
 +
 +==== La structure for ====
 +
 +L'​instruction `for` exécute ce qui est dans son bloc un nombre de fois prédéfini. Sa syntaxe est la suivante :
 +<code bash>
 +for variable in valeurs; do
 +    instructions
 +done
 +</​code>​
 +
 +ou le classique:
 +<code bash>
 +for (( i=$min; i<=$max; i++ )); do
 +    instructions_avec_i # ou pas
 +done
 +</​code>​
 +
 +Comme vous l'​aurez sans doute remarqué, on assigne une valeur différente à //​variable//​ à chaque itération. On peut aussi très facilement utiliser des fichiers comme "​valeur"​.\\
 +Rien ne vaut un exemple :
 +<code bash>
 +#!/bin/sh
 +for var in *.txt; do
 +    echo "​$var"​
 +done 
 +</​code>​
 +
 +On peut voir une syntaxe un peu particulière :
 +<code bash>​$(sort *.txt)</​code>​
 +Ceci sert à indiquer que ce qui est entre les parenthèses est une commande à exécuter.
 +
 +On peut aussi utiliser cette instruction simplement avec des nombres, cela permet de connaître le nombre d'​itérations :
 +<code bash>
 +#!/bin/sh
 +for var in 1 2 3 4 5 6 7 8 9; do
 +    echo $var
 +done 
 +</​code>​
 +
 +On peut très bien aussi utiliser d'​autres types de variables, comme par exemple des chaînes de caractères :
 +<code bash>
 +#!/bin/sh
 +for var in Ubuntu Breezy 5.10; do
 +    echo $var
 +done 
 +</​code>​
 +
 +Il faut quand même faire attention au fait que //Ubuntu Breezy 5.10// est différent de //"​Ubuntu Breezy 5.10"//​ dans ce cas. En effet, tous les mots placés entre ""​ sont considérés comme faisant partie de la même chaîne de caractères. Sans les "",​ sh considèrera qu'il y a une liste de trois chaînes de caractères.
 +
 +
 +==== Les fonctions ====
 +
 +Les fonctions sont indispensables pour bien structurer un programme mais aussi pouvoir le simplifier, créer une tâche, la rappeler... Voici la syntaxe générale de '​déclaration'​ d'une fonction :
 +<code bash>
 +nom_fonction(){
 +  instructions
 +}
 +</​code>​
 +
 +Cette partie ne fait rien en elle même, elle dit juste que quand on appellera nom_fonction,​ elle fera instruction. Pour appeler une fonction (qui ne possède pas d'​argument,​ voir plus loin) rien de plus simple :
 +
 +  nom_fonction
 +
 +Rien ne vaut un petit exemple :
 +<code bash>
 +#!/bin/sh
 +
 +#Definition de ma fonction
 +mafonction(){
 +  echo 'La liste des fichiers de ce répertoire'​
 +  ls -l
 +}
 +#fin de la définition de ma fonction
 +
 +echo 'Vous allez voir la liste des fichiers de ce répertoire:'​
 +mafonction ​      #​appel de ma fonction
 +</​code>​
 +  ​
 +Comme vous l'avez sans doute remarqué, quand on appelle la fonction, on exécute simplement ce qu'on lui a défini au début, dans notre exemple, echo... et ls -l, on peut donc faire exécuter n'​importe quoi à une fonction.
 +
 +Les fonctions peuvent être définies n'​importe où dans le code du moment qu'​elles sont définies avant d'​être utilisées. Même si en bash les variables sont globales, il est possible de les déclarer comme locales au sein d'une fonction en la précédant du mot clé local: local ma_fonction .
 +
 +Exemple: un sleep interactif :
 +<code bash>
 +#!/bin/bash
 +info(){
 +        echo -e "​$1\nBye"​
 +        exit
 +}
 +test -z "​$1"​ && info "​requiert 1 argument pour le temps d'​attente..."​ || PRINT=$(($1*500))
 +test -z $(echo "​$1"​ | grep -e "​^[0-9]*$"​) && info "'​$1'​ est un mauvais argument"​
 +test $1 -gt 0 || info "Je ne prends que les entiers > 0"
 +print_until_sleep(){
 +         local COUNT=0
 +         while [ -d /proc/$1 ]; do
 +    ​
 +                  test $(($COUNT%$2)) -eq 0 && echo -n "​*"​
 +                  COUNT=$(($COUNT+1))
 +         done
 +}
 +sleep $1 & print_until_sleep $! $PRINT
 +echo -e "​\nBye"​
 +</​code>​
 +
 +
 +==== Extraire des sous-chaînes ====
 +
 +Pour extraire une chaîne d'une chaîne on utilise : **${ ''​chaîne''​ : ''​position''​ : ''​nombre de caractères''​ }** (n'​oubliez pas le **:** qui sépare les "​paramètres"​).
 +
 +<note important>​Dans la partie ''​chaîne''​ pour faire référence à une variable **on ne met pas de $** ! Tandis que dans les autres options le $ est nécessaire (sauf si vous n'​utilisez pas de variable). Il y a de quoi s’emmêler les pinceaux. Si vous n'avez pas compris (ce n'est pas étonnant), les exemples de cette partie vous aideront beaucoup.</​note>​
 +
 +Par exemple pour savoir ce que l'on aime manger en fonction de sa langue (vous êtes alors vraiment ultra geek 8-O !) :
 +<code bash>
 +#!/bin/bash
 +#​favoritefood
 +if [ ${LANG:0:2} = "​fr"​ ]; then
 +    echo "Vous aimez les moules frites !"
 +elif [ ${LANG:0:2} = "​en"​ ]; then
 +    echo "You love the... pudding !"
 +elif [ ${LANG:0:2} = "​es"​ ]; then
 +    echo "Te gusta el jamón !" ​   ​
 +else
 +    echo ":'​-("​
 +fi
 +#Noter que $LANG n'a pas le préfixe '​$'​. ${$LANG:​0:​2} ne fonctionne pas !
 +</​code>​
 +puis :
 +<code bash>
 +$ ./​favoritefood
 +Vous aimez les moules frites !
 +$ env LANG=en ./​favoritefood
 +You love the... pudding !
 +$ env LANG=es ./​favoritefood
 +Te gusta el jamón !
 +$ env LANG=it ./​favoritefood
 +:'-(
 +</​code>​
 +Ce code illustre un moyen de faire des scripts multilingues .
 +
 +Une variante permet de tronquer uniquement le début de la chaîne. C'est **${ ''​chaîne''​ : ''​nombre de caractères''​}** .\\
 +Le tout peut s'​illustrer par un (vraiment) petit exemple :
 +<code bash>
 +#!/bin/bash
 +#truncbegin <​chaîne>​ <​nombre>​
 +echo ${1:$2}
 +#Noter bien que echo ${1:2} tronquerait les 2 premiers caractères (et non le nombre indiqué par le 2e paramètre).
 +</​code>​
 +puis :
 +<code bash>
 +$ ./​truncbegin "Hello world !" 5
 +world !
 +</​code>​
 +
 +==== La couleur ====
 +
 +Qui n’a jamais voulu faire un script avec des couleurs pour pouvoir différencier les titres des paramètres et les paramètres de leur valeur par exemple…
 +
 +=== Présentation de la syntaxe ===
 +
 +Comme toute commande sous Linux, il faut utiliser une syntaxe par défaut et y passer quelques paramètres. Pour les couleurs au sein de scripts shell, c’est le même principe.
 +<code bash>
 +echo -e '​\033[A;​B;​Cm toto \033[0m'​
 +</​code>​
 +Dans la commande passée ci-dessus, nous pouvons constater qu’il y a 3 paramètres présents: A, B et C.\\
 +A : correspond à un effet affecté au texte affiché
 +B : correspond à la couleur du texte
 +C : identifie la couleur du fond du texte affiché
 +
 +Et enfin on termine notre affichage avec « \033[0m », qui spécifie au terminal de revenir aux couleurs définies par défaut.
 +
 +=== Présentation des différentes valeurs Effet ===
 +
 +Nous allons commencer par les différents effets possibles :
 +
 +^Code^Effet^
 +|0|Normal|
 +|1|**Gras**|
 +|21|Non-gras|
 +|2|Sombre|
 +|22|Non-sombre|
 +|3|//​Italique//​|
 +|23|Non-italique|
 +|4|__Souligné__|
 +|24|Non-souligné|
 +|5|Clignotant|
 +|25|Non-clignotant|
 +|7|Inversé|
 +|27|Non-inversé|
 +|8|Invisible|
 +|28|Non-invisible|
 +|9|<​del>​Barré</​del>​|
 +|29|Non-barré|
 +
 +=== Présentation des différentes valeurs des couleurs ===
 +
 +Maintenant que nous avons présenté les différents effets possibles d’attribuer à du texte, nous allons nous attaquer aux couleurs.\\
 +Chaque couleur a 2 valeurs, la première utilisée pour la couleur du texte, et la seconde pour la couleur du fond.
 +^Couleur^Couleur texte^Couleur fond^
 +|Noir|30|40|
 +|Rouge|31|41|
 +|Vert|32|42|
 +|Jaune|33|43|
 +|Bleu|34|44|
 +|Magenta|35|45|
 +|Cyan|36|46|
 +|Blanc|37|47|
 +
 +=== Exemple ===
 +
 +<code bash>
 +echo -e '​\033[1;​30;​47m toto \033[0;32m est sur \033[1;33m un bateau \033[0m'​
 +</​code>​
 +
 +===== Exemples et exercices =====
 +
 +Comme indiqué dans la [[script_shell#​liens|section liens]] de cette page, de très bon exemples et exercices illustrent le cours disponible sur cette page :
 +[[https://​abs.traduc.org/​abs-5.3-fr/​apm.html|Guide avancé d'​écriture des scripts Bash - Une exploration en profondeur de l'art de la programmation shell]]
 +
 +Aux structures décrites ci-dessus, il est nécessaire,​ pour réaliser des scripts poussés, de connaître les commandes shell les plus usitées.\\ Vous en trouverez une présentation sur cette autre page du wiki : [[projets:​ecole:​scripting:​initiation_au_shell]] .
 +
 +La programmation de script shell étant ouverte à tous, cela permet de bénéficier de nombreux scripts pour des applications très variées ; cependant, **la plupart sont proposés sans aucune garantie**.
 +Vous pourrez trouver une liste de scripts pouvant servir d'​exemples sur la page [[:​scripts_utiles|scripts utiles]] du wiki.
 +
 +Une fois vos armes faites, proposez vos contributions sur le topic du forum [[https://​forum.ubuntu-fr.org/​viewtopic.php?​id=204074|[VOS SCRIPTS UTILES]]] et rajoutez un lien dans la page du wiki ci-dessus.
 +
 +===== L'art d'​écrire un script =====
 +
 +  * Des vérifications approfondies doivent être effectuées sur TOUTES les commandes utilisées.
 +  * Des commentaires détaillés doivent apparaître lors de chaque étape. De même, chaque étape doit être suivie d'un "echo <voici ce que je fais>"​ (particulièrement utile notamment lors du débogage).
 +  * Lors d'une mise à jour, un fil de discussion doit être précisé pour tracer les bugs éventuels.
 +  * Avertir les utilisateurs des dégâts que peuvent causer les commandes utilisées. (Ces deux dernières remarques ne concernent bien sûr que les scripts que l'on souhaite diffuser.)
 +  * Commencer par : <code bash>#​!/​bin/​bash
 +# Version du script</​code>​
 +  * Créer des fonctions pour des actions précises :<code bash>​nom_de_la_fonction()
 +{
 +...
 +
 +}</​code>​
 +  * Utiliser des chemins absolus pour les dossiers et des chemins relatifs pour les noms de fichiers : <code bash>​$CHEMIN_DU_DOSSIER/​$NOM_DU_FICHIER</​code>​
 +  * Utiliser les entrées de commandes pour les fonctions :<code bash>​nom_de_la_fonction $1 $2 $3 ....</​code>​
 +  * Si votre script doit s'​arrêter à cause d'une erreur, d'une variable qui ne correspond pas à vos attentes utiliser des numéros exit différents : <code bash>​exit 100;
 +exit 101;
 +exit 102;
 +....</​code>​Ça permettra d'​identifier d'où vient l'​erreur.
 +  * Utiliser le tableau ${PIPESTATUS[@]} pour récupérer les états des autres commandes.
 +  * On peut écrire une fonction d'​erreur du type : <code bash>
 +erreur()
 +{
 +    tab=( ${PIPESTATUS[@]} )
 +
 +    for (( i=0; i < ${#tab[@]}; i++ )); do ((i+=i)); done
 +
 +    if ((i > 0)); then
 +        zenity --error --title="​Une erreur est survenue"​ --text="​Une erreur est survenue "
 +        exit 100
 +    fi
 +}</​code>​ ainsi après chaque commande vous pouvez donner des codes d'​exécutions différents.
 +
 +<note tip>​Astuce : le plus important dans tout programme est l'​algorithme utilisé.</​note>​
 +Exemple :
 +supposons que vous ayez une base de données, avec 3 catégories d'​enregistrements possibles :
 +éléphant bleu, éléphant blanc, éléphant rose ayant chacun 30 individus.
 +Votre script doit compter le nombre d'​éléphants bleus et blancs.
 +Deux possibilités s'​offrent à vous :
 +  * calculer le nombre d'​éléphants bleus + éléphants blancs
 +ou
 +  * calculer le nombre total d'​éléphants - nombre d'​éléphants roses
 +
 +Quel algorithme choisissez-vous ?
 +
 +Résultat : le premier car dans le deuxième il faut d'​abord calculer le nombre total d'​éléphants,​ donc un calcul en plus :-P .
 +
 +===== Liens =====
 +
 +  * (fr) https://​marcg.developpez.com/​ksh/​ : Pour ceux qui souhaitent aller plus loin dans la conception de script shell.
 +  * (fr) [[https://​abs.traduc.org/​abs-fr/​|Guide avancé d'​écriture des scripts Bash]] : Un très bon tutoriel concernant la réalisation du script shell. C'est l'un des plus complets et les mieux détaillés disponibles en français. Il contient également [[http://​abs.traduc.org/​abs-5.3-fr/​apa.html|des exemples de script complets]], une [[http://​abs.traduc.org/​abs-5.3-fr/​apb.html|carte de référence]] (variables, tests...). Ce site est un site qui vaut réellement le détour pour tous ceux qui cherchent à créer des scripts complets en utilisant au mieux les performances du shell.
 +  * (fr) https://​openclassrooms.com/​courses/​reprenez-le-controle-a-l-aide-de-linux : Un tutoriel très complet pour linux qui comporte quelques parties sur la réalisation de scripts bash.
 +  * (en) [[http://​www.ibm.com/​developerworks/​library/​l-bash-parameters.html|Bash parameters and parameter expansions]]. En anglais mais contient de nombreux exemples concernant la gestion et l'​analyse des paramètres.
 +  * (fr ) [[ftp://​ftp-developpez.com/​eric-sanchis/​IntroProgBash.pdf|Introduction à Bash]]
 +  * (fr ) [[http://​www.scotchlinux.tuxfamily.org/​]] exemples de scripts bash, quelques trucs utiles ( fonctions, fonctions comme paramètres... )
 +  * (en) [[https://​www.shellcheck.net/​]] Permet de corriger la syntaxe du script (parenthèse oubliée, graphie incorrecte d'une commande, un "​if"​ sans son "​fi",​ un "while sans son "​do"​ ou son "​done",​ etc...).
 +
 +----
 +
 +//​Contributeurs:​ [[:​utilisateurs:​Gapz]],​ [[:​utilisateurs:​Gloubiboulga]] ,​[[:​utilisateurs:​sparky]] et [[:​utilisateurs:​deax_one]]//​
  
  • tutoriel/script_shell.1570444999.txt.gz
  • Dernière modification: Le 07/10/2019, 12:43
  • par BugFollower